lundi 10 septembre 2007

Des éco-étiquettes chez Casino en 2008


En 2008, le groupe français Casino informera ses clients de l’impact environnemental de ses produits par le biais de nouvelles étiquettes. Mises au point par le cabinet Bio Intelligence Service et validées par l’Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), elles comporteront des informations chiffrées et un code couleur et indiqueront la masse et le contenu CO2 de l’emballage (masse de gaz à effet de serre émise pour la production de l’emballage), la recyclabilité et la distance parcourue par les aliments. Cette initiative sera mise en place progressivement courant 2008 pour couvrir 3000 produits de la marque et plusieurs centaines seront analysés avant la fin de 2007.
Source: Developpementdurablelejournal.

dimanche 9 septembre 2007

Le régime «100 miles»


Un sacré défi, qui plus est totalement en phase avec l'initiative Avion Rouge: deux écrivains Nord-Américains ont lancé le régime «100 miles» (soit 160 kilomètres). Le principe est tout simple: pendant un an, ils ne se sont nourris que d’aliments produits à 160 km à la ronde. Plus d'infos ici (en français) et ici (site officiel en anglais). Vu l'étendue relative des territoires US et belge, une transposition de ce régime chez nous ne devrait pas excéder les 50 km. Alors, qui est prêt à relever ce défi?

mardi 7 août 2007

La «une» de Vers l’Avenir

La problématique de société soulevée par le collectif Avion Rouge fait la «une» et «l'info du jour» du quotidien Vers l'Avenir. Trois pages à lire sans modération, avec en prime quelques infos inédites...

lundi 21 mai 2007

Mille fois plus

L’initiative du collectif Avion Rouge est mentionnée dans le hors-série du Vif/L'Express intitulé «La planète à bout de souffle». Une vilaine coquille s’est malencontreusement glissée dans le texte. Le transport aérien d’un kilo d’asperges du Pérou n’émet pas «8,4 grammes de CO2», comme cela est écrit, mais bien 1000 fois plus, soit 8400 grammes ou 8,4 kilos de CO2... Cela méritait d’être souligné!

dimanche 8 avril 2007

Du bout des lèvres...

La réalité environnementale abordée dans notre carte blanche a été évoquée du bout des lèvres au JT de la RTBF du samedi 7 avril. Pas un mot, par contre, sur le miracle économique de l'agneau néo-zélandais deux à quatre fois moins cher que son cousin local...


vendredi 6 avril 2007

Le miracle de l’agneau néo-zélandais



Carte blanche du collectif parue dans
Le Soir et L’Echo du 6 avril 2007

Ça y est, les fêtes de Pâques sont à nos portes, avec leurs congés ou leurs vacances. Mais aussi et surtout avec les œufs de Pâques que les cloches de Pâques venues directement de Rome larguent dans nos jardins. Puis, au moment de passer à table, nous dégusterons l’agneau pascal… de Nouvelle-Zélande. Et ce, que nous soyons à Bruxelles, Paris, Rome ou Berlin. En effet, partout en Europe, cet agneau est actuellement proposé à des centaines de millions de consommateurs à un prix ridiculement bas, très largement inférieur à celui de l’agneau local (entendez par «local», toute provenance européenne), atteignant un record de 5,30 € le kg dans les hypermarchés français (1).

Et c’est là qu’intervient le miracle de Pâques, car on peut se demander comment il est possible qu’une telle «viande de qualité» provenant d’un lieu d’origine si lointain (18.700 km à vol d’oiseau), dont les services d’informations aux consommateurs contactés sont incapables de dire ou de vérifier si ce produit est venu par avion ou par bateau (2), se retrouve dans nos rayons européens à si bas prix.

On entend souvent que le prix (très) bon marché des denrées périssables importées d’outre-mer est en grande partie dû aux salaires de misère pratiqués dans les pays d’origine. Cela est certainement vrai, en effet, pour le Pérou, l’Egypte, l’Indonésie, le Kenya, le Sénégal ou l’Ethiopie, d’où nous importons respectivement asperges, fraises, crustacés, roses, tomates ou haricots, le plus souvent par avion, et où la pauvreté est généralisée puisque les pays cités ont au minimum un tiers de leur population vivant avec moins de deux dollars par jour. Pour certains analystes et professionnels, donc, ces importations massives qui se généralisent constituent un réel levier de développement pour ces pays du Sud. Admettons.

Mais qu’en est-il alors de l’agneau néo-zélandais ? En effet, la Nouvelle-Zélande, classée dans le top 20 mondial des pays présentant le meilleur «indice de développement humain» (3), bien installée entre l’Espagne et l’Allemagne, est loin de faire partie des pays en développement. Comment donc arrive-t-elle à exporter ces animaux à un prix si bas, en l’absence de main-d’œuvre bon marché, et en y incluant les coûts de transport sur une distance qui est de l’ordre d’un demi tour du monde? La question est ouverte! Et pour nous, citoyens soucieux de ce qui tombe dans notre assiette, nous nous en remettons au miracle et, surtout, nous nous demandons si tout ceci est durable.

En effet, tout déplacement de marchandise a un coût non négligeable, aussi bien financier qu’environnemental. Bien sûr, un peu plus de 5 litres de pétrole destinés au transport aérien (4) ne pèsent pas très lourd dans la balance lorsque l’on sait que le kérosène coûte bien moins qu’un litre d’eau de Spa (5). Bien sûr, le coût du transport maritime est encore bien moins élevé (de l’ordre de 30 fois moins cher que le transport aérien). Mais il reste énorme par rapport au transport d’un agneau élevé localement.

Au moment où le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) se réunit une semaine à Bruxelles pour évaluer quelles seront les répercussions du réchauffement climatique sur nos sociétés, et que nous savons d’emblée que les pays les plus vulnérables seront les plus démunis, car incapables de s’adapter à ces modifications climatiques profondes, on peut se poser des questions.

Des questions… Nous sommes bien conscients que ces quelques paragraphes en posent, sans vraiment apporter de réponses. Mais n’est-ce pas toujours le cas lorsqu’un miracle se produit?

Le collectif «Avion Rouge»

(1) Du 4 au 10 avril, Carrefour propose le gigot d’agneau à 5,55 € le kg en Belgique.
(2) Selon les informations obtenues auprès de Carrefour et Delhaize, il semblerait que le mode de transport utilisé pour acheminer l’agneau néo-zélandais proposé actuellement soit un mélange de voie aérienne (approximativement 24 heures) et de voie maritime («trois bonnes semaines en container frigorifique») qui, en fonction des opportunités, serait «sans incidence sur le prix final pour le consommateur».
(3) Selon le Programme des Nations unies pour le développement.
(4) Il faut approximativement 5,6 litres de kérosène pour acheminer un kilogramme de marchandises en provenance de Nouvelle-Zélande.
(5) Le prix ridiculement bas du kérosène explique en grande partie pourquoi le transport de marchandises par voie aérienne est passé, de 1960 à 2006, de 2 à 150 milliards de tonnes-kilomètres transportées, soit une multiplication par 75!

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jeudi 5 avril 2007

Objectif atteint: plus de 5.500 signatures!

Après 2 mois, la pétition «pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales» a récolté 5.549 signatures, dont 2.085 signatures récoltées sur les pétitions web et 3.464 autres sur les versions «papier». La dernière semaine, le sprint final, a donc été payant puisque 1089 nouvelles signatures ont été récoltées!
Nous remercions tous ceux qui ont été de véritables ambassadeurs de notre message, qui ont fait circuler l’email, qui ont fait signer la pétition papier dans les écoles, les associations, les entreprises, etc. Un grand merci également aux différents commerçants qui ont accepté d’afficher l’article «Noël en famille ou 15 litres de pétrole…» dans leur magasin et de proposer à leurs clients de signer la pétition. Merci à TOUS.
Cela dit, continuez de signer, la pétition reste ouverte jusque fin septembre 2007!

mercredi 28 mars 2007

Dernière ligne droite !

La pétition «pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales» a été lancée il y a 8 semaines. Actuellement, 2015 signatures ont été récoltées sur les pétitions web et 2445 autres sur les versions «papier». Total actuel: 4460 signatures. La pétition devrait donc franchir notre objectif de 5000 soutiens citoyens dès la semaine prochaine. Nous vous remercions encore pour votre appui dans cette dernière ligne droite!

Het stand van zaken, na 8 weken

Onze petitie "voor een duidelijke etikettering van het vervoermiddel van intercontinetale goederen" is nu 8 weken aan de gang. Tot nu toe tellen we 2015 ondertekeningen op de "Web" versie en 2445 ondertekeningen op papier. Dus 4460 in totaal. Onze objectief was op de steun van 5000 "bewuste wereldburgers" te kunnen rekenen. Volgende week zal dit doel vermoedelijk bereikt worden. Nog veel dank voor jullie steun !

vendredi 16 mars 2007

Dominique Perrin sur RTL-TVI

Après Pierre Ozer sur les ondes de la RTBF hier, c’est Dominique Perrin qui reçoit aujourd'hui les honneurs d’un média audiovisuel. Sur RTL-TVI cette fois, dans le JT de la mi-journée. Un sujet sur l’impact du réchauffement climatique sur l’agriculture...



jeudi 15 mars 2007

Le point après 6 semaines

Cela fait 42 jours maintenant que la pétition «pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales» a été lancée. Au cours de cette sixième semaine, 629 nouvelles signatures se sont ajoutées aux 2661 pour finalement porter le total actuel à 3290 signatures. Si ce rythme est maintenu, la pétition pourrait obtenir le soutien de 5000 concitoyens d’ici à début avril. Nous comptons sur vous pour votre aide!

Ecoutez Pierre Ozer interviewé par Claire Pecheux au journal parlé de La Première (RTBF) ce jeudi 15 mars, journée internationale des consommateurs:




Het stand van zaken, na 6 weken

Onze petitie "voor een duidelijke etikettering van het vervoermiddel van intercontinetale goederen" heeft nu 42 dagen achter de rug. Deze zesde week werden 629 nieuwe ondertekeningen bijgevoegd voor een totaal van 3290. Tegen dit tempo, zou de petitie eind april op de steun van 5000 medeburgers kunnen rekenen. Wij vragen jullie hulp daarvoor!

mercredi 28 février 2007

Le point après 4 semaines

Après un mois, nous tendons vers les 2400 signatures en faveur de la pétition pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales. En effet, 1345 signatures ont été déposées sur les deux pétitions en ligne (francophone et néerlandophone) alors que 1009 autres personnes ont signé la pétition «papier». Comme espéré, une version néerlandaise du texte «Noël en famille ou 15 litres de pétrole» est parue dans De Morgen le 22 février. L’opération arrivant à mi-parcours, nous espérons toujours atteindre les 5000 signatures d’ici à début avril!

Het stand van zaken, na 4 weken

Na een maand zijn er ongeveer 2400 ondertekeningen op onze petitie voor een duidelijke etikettering van het vervoermiddel van intercontinentale goederen. Wij tellen 1345 ondertekeningen op de "on line" petitie en 1009 op de "papier" versie. Een nederlandstalige vertaling van onze tekst "Noël en famille ou 15 litres de pétrole" is in De Morgen van 22/2, onder de titel "Een feestmaal van 41 kilogram CO2" verschenen. De initiatief is nu halverwege en wij verwachten nog de drempel van 5000 ondertekeningen tegen begin april te bereiken!

jeudi 22 février 2007

Een feestmaal van 41 kilogram CO2


Letten op wat op ons bord komt, is een van de vele kleine daden van burgerzin waarmee wij onze milieu-impact kunnen verminderen

De Morgen, 22 februari 2007

De media, het publiek en de politiek krijgen steeds meer belangstelling voor de klimaatverwarming en de concentratie kooldioxide (CO2) in de atmosfeer. De afgelopen weken heb ik de reclamefolders van mijn dichtstbijzijnde hypermarkt uitgepluisd om een fijn dineetje samen te stellen. Hierna volgt het resultaat voor acht personen, met tussen haakjes het aantal kilometers dat elk ingrediënt heeft afgelegd om naar België te komen en de hoeveelheid CO2 in kilogram die het transport geproduceerd heeft. Ik heb vooral ingrediënten gekozen die met het vliegtuig worden aangevoerd, want luchttransport produceert gemiddeld zestig keer meer CO2 dan vervoer over zee.

Omdat het oog ook wat wil, versier ik de tafel met een mooi boeket van twintig rozen. De prachtige bloemen komen met het vliegtuig uit Kenia (6.550 km, 5,2 kg CO2). Eenmaal dat geregeld is, kunnen we de aspergesoep met langoustines serveren. De asperges komen recht uit Peru gevlogen (10.500 km, 12,5 kg CO2) en de langoustines zijn gepeld en diepgevroren met de boot uit Indonesië (14.000 km) aangevoerd. Merk op dat het in termen van CO2 interessanter is om langoustines uit Zuidoost-Azië te kopen dan hun soortgenoten die voor de kust van Schotland gevangen zijn. Een paradox. De Schotse beestjes vertrekken namelijk op een verre bootreis naar Thailand, worden daar gepeld en keren dan terug naar Europa (22.000 km). Heel die odyssee is nodig omdat ik - niet alleen met Kerstmis maar ook de rest van het jaar - mijn schaaldieren het liefst gepeld koop. Ik ben de enige niet: 70 procent van de consumenten kiest voor de tijdwinst.

Na twee voortreffelijke flessen Chileense witte Sauvignon (11.900 km) is het tijd voor de hoofdschotel. Eigenlijk wil ik mijn gasten iets exotisch voorschotelen, zodat ik lang heb getwijfeld tussen springbok uit Namibië (8.300 km), kangoeroe uit Australië (16.700 km), struisvogel uit Zuid-Afrika (8.900 km), hert uit Nieuw-Zeeland (18.700 km) en bizon uit Canada (5.600 km). Omdat ik niet kan kiezen, wordt het een simpele biefstuk met frieten van bij ons. In de hypermarkt is de ingevlogen Argentijnse biefstuk (11.300 km, 14,5 kg CO2) 30 procent goedkoper dan Belgische Blanc-Bleu. Daar zeg je niet nee tegen. Voor de huisgemaakte frieten koop ik bioaardappelen die met de vrachtwagen uit het zuiden van Frankrijk komen. De sla spreekt Spaans. Ik mijmer over de vraag of je biefstuk-friet nog een traditioneel Belgisch gerecht kunt noemen, terwijl ik de flessen uitstekende Californische Cabernet Sauvignon (8.900 km) ontkurk.

Mijn echtgenote heeft voor een heerlijk dessert gezorgd: een vers vruchtenslaatje met alleen fruit dat in de hypermarkt in promotie is. Niet schrikken: Nashiperen uit Zuid-Korea, mango, papaja, vijgen en Charentaismeloen uit Brazilië, passievrucht uit Colombia, granaatappel uit de Verenigde Staten, aardbeien uit Israël, ananas uit Centraal-Amerika, kersen uit Argentinië en carambolevruchten uit Maleisië. We doen er twee kiwi's uit Nieuw-Zeeland bij, een sinaasappel uit Zuid-Afrika en een Belgische appel, zodat we alle continenten op ons bord hebben. Terwijl middernacht nadert, het buiten nog altijd 10 graden is en mijn zoontje van drie zeurt dat het geen Kerstmis kan zijn want dat hij geen sneeuw ziet, maak ik de optelsom van het dessert: een totale afstand van 126.000 kilometer en een factuur van ongeveer 9 kilo CO2. Dat vraagt om een fles witte schuimwijn uit Tasmanië, een eiland ten zuiden van Australië (17.100 km).

Ons feestmaal, bloemen en wijn inbegrepen, heeft in totaal 209.000 kilometer achter de rug, meer dan vijf keer de reis rond de wereld. Goed voor 41,3 kilogram CO2, wat overeenkomt met de uitstoot van een gewone auto die 258 kilometer rijdt. Het vervoer van nog geen 6 kilogram voedsel heeft dus ongeveer 15 liter benzine gekost!

Met een mooi bosje hulst als tafelversiering, een lekkere pompoensoep als voorgerecht, dezelfde biefstuk-friet met sla, maar dan met producten van bij ons, een fruitslaatje zonder aardbeien, kersen en andere aangevlogen vruchten, en Franse wijn, hadden we meer dan 80 procent minder C02 geproduceerd.

Letten op wat op ons bord komt, is een van de vele kleine daden van burgerzin waarmee wij onze milieu-impact kunnen verminderen. In 1960 vertegenwoordigde het vrachtvervoer door de lucht 2 miljard ton per kilometer. In 2006 was het 150 miljard geworden. En het aandeel van het luchtvervoer in de CO2-uitstoot neemt elk jaar toe.

De supermarkten zeggen graag dat ze ons op onze wenken bedienen. Als wij in de winter geen kersen uit Argentinië meer zouden kopen, geen aardbeien uit Israël en geen blauwe bosbessen uit Chili, zouden die niet meer in de rekken liggen. We kunnen samen een verandering afdwingen, zonder echt comfort te moeten opofferen.

Maar om bewust te kunnen consumeren, moeten we met kennis van zaken kunnen kiezen. Daar hebben we hulp bij nodig. Daarom vragen wij dat de politiek haar wetgevende werk zou doen en de distributie zou verplichten om logo's op de producten aan te brengen (bijvoorbeeld een rood vliegtuigje of een blauw bootje) die systematisch en duidelijk zouden tonen hoe ons voedsel is vervoerd.

Pierre Ozer is wetenschappelijk onderzoeker aan het Département des Sciences et Gestion de l'Environnement, Université de Liège.

Dominique Perrin is onderzoeker aan de Faculté universitaire des Sciences agronomiques van Gembloux.

mercredi 21 février 2007

Le point après 3 semaines

Après trois semaines, vous avez été 1256 à signer la pétition en ligne et 759 à signer la pétition «papier». Le cap des 2000 signatures est donc dépassé. Le message s’étend toujours un peu plus et nous recevons beaucoup de signes de sympathie tant de Flandre que de France. Une version néerlandaise du texte «Noël en famille ou 15 litres de pétrole» devrait paraître dans De Morgen cette semaine. Nous espérons toujours atteindre les 5000 signatures d’ici à début avril!

mercredi 14 février 2007

Le point après 15 jours

Hier 13 février, 1038 personnes avaient signé la pétition en ligne (soit en moyenne 69 par jour depuis le lancement, contre 66 précédemment). Les pétitions «papier» circulent également et sont de plus en plus importantes. Cette semaine écoulée, 314 signatures se sont ajoutées aux 84 signatures «papier» qui avaient déjà été retournées au Collectif, soit un total de 398.
Nous remercions tous les commerces, tous les réseaux, toutes les associations et tous les citoyens qui ont accepté ou pris l’initiative de relayer l’information!

jeudi 8 février 2007

Carton rouge à Trends-Tendances

Carton rouge à l’hedomadaire Trends-Tendances. Dans un article paru ce jour, la journaliste Christine Scharff exploite notre imagerie sans créditer le Collectif ni même mentionner la pétition en cours. Pas très élégant...
De plus, la légende indique «Un avion rouge chez Tesco», alors que le n°1 de la grande distribution britannique n’a jamais précisé quelle couleur aurait l’avion dont il entend prochainement affubler les produits qu’il importe par voie aérienne. Ou comment forcer la réalité pour qu’elle colle à l’image que l’on a choisi de publier...
Enfin, cette étiquette frappée d’un logo d’avion ne sera que transitoire. Comme l’explique en détails The Guardian, Tesco souhaite développer une «étiquette CO2» plus ambitieuse: celle-ci devra refléter le cycle de vie complet de chaque produit. Pour y arriver, Tesco a annoncé son intention de financer des chercheurs de l’université d’Oxford pour qu’ils planchent sur un système de mesure de l’empreinte CO2 «universellement accepté et facile à comprendre». Puisse Tesco concrétiser rapidement ses plans et faire des émules dans le monde entier.

mercredi 7 février 2007

Le point après 1 semaine

Chaque mercredi, le Collectif «Avion Rouge» vous informera de l’évolution du nombre de signatures reçues pour soutenir la pétition pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales.
Au 6 février, 530 personnes avaient signé la pétition en ligne (soit 66 par jour depuis le lancement). Les pétitions «papier» circulent également et sont très importantes. La première nous est arrivée de Saint-Mard (sud de Virton) par la poste. Actuellement, 84 signatures «papier» ont été retournées au collectif mais nous sommes certains que celles-ci vont progresser très fortement au cours des semaines qui viennent.
Continuez dans ce cercle vertueux !!!
Et merci à vous tous qui supportez cette initiative.

Le Collectif «Avion Rouge»

vendredi 2 février 2007

Dimanche midi sur RTL-TVI

C’est confirmé: Pierre Ozer, chargé de recherches au département des sciences et gestion de l’environnement de l’ULg, sera en direct sur le plateau de «Controverses» ce dimanche 4 février à 12h00 sur RTL-TVI.

mercredi 31 janvier 2007

«Avion Rouge», ça bouge !

Le Collectif «Avion Rouge» se félicite des retombées positives (e-mails, presse, commentaires sur ce blog, etc.) qui font suite à l’article «Noël en famille ou 15 litres de pétrole», publié dans La Libre Belgique du 30 janvier 2007.
Nous nous réjouissons également qu’Ecolo ait rapidement pris la balle au bond en déposant une résolution demandant au gouvernement fédéral:

1/ de mettre en place un étiquetage symbolique représentant le type de transport du produit vendu;
2/ de lancer une campagne nationale de sensibilisation sur la problématique des émissions de CO2 dues au transport des produits de consommation;
3/ de faire remonter le dossier au niveau européen.

Nous sommes également impatients de savoir quelle sera la position des trois autres partis (CdH, MR, PS) sur cette question. En attendant, continuez à faire circuler la pétition autour de vous (en version électronique ou papier).
A ce propos, oui, quand vous signez la pétition en ligne, votre confidentialité est garantie. Seul le Collectif «Avion Rouge» a accès aux noms et adresses e-mail. C’est expliqué ici. Et pour que votre signature soit prise en compte, vous devrez impérativement cliquer sur un lien que vous recevrez quelques minutes plus tard dans un e-mail de confirmation.

En vous remerciant,

Le Collectif «Avion Rouge»

dimanche 28 janvier 2007

Pétition pour un étiquetage clair du mode de transport des marchandises intercontinentales

De plus en plus fréquemment, fruits, légumes, viandes et autres fleurs provenant des quatre coins de la planète nous sont proposés dans les commerces.

Lorsque ces produits sont acheminés en Belgique (ou en Europe) par avion, le coût énergétique est extrêmement élevé, avec des émissions de CO2 hors normes, 60 fois plus que le transport par voie maritime.

Par exemple, le seul transport aérien d’un kilo...
- de fraises d’Israël émet 2,6 kg de CO2, soit l’équivalent de 1 litre de pétrole.
- d’asperges du Pérou émet 8,4 kg de CO2, soit l’équivalent de 3,1 litres de pétrole.
- de bœuf d’Argentine émet 9 kg de CO2, soit l’équivalent de 3,4 litres de pétrole.
- d’agneau de Nouvelle-Zélande émet 15 kg de CO2, soit l’équivalent de 5,6 litres de pétrole.

Cette pratique n’est pas neuve mais dans le contexte actuel de réchauffement climatique, cela devient interpellant. Je ne souhaite pas interdire les importations de ces produits frais mais, en tant que consommateur, je désire pouvoir faire mon choix en connaissance de cause.

C’est la raison pour laquelle j’en appelle aux partis politiques démocratiques belges pour qu’ils légifèrent en la matière et imposent aux distributeurs l’application de logos (un avion rouge et un bateau bleu, par exemple) indiquant systématiquement et clairement le mode de transport utilisé pour le transport intercontinental de ces marchandises.


Signer la pétition


Cette pétition est réalisée à l’initiative du Collectif « Avion Rouge » composé de Fabrice Collignon (économiste, Liège), Pierre de Wit (architecte, Liège), David Leloup (journaliste, Liège), Pierre Ozer (docteur en sciences, Liège), Dominique Perrin (docteur en environnement, Flémalle), Sonia Veckmans (géographe, Yvoir) et Martin Willems (ingénieur, Rixensart).

Noël en famille ou 15 litres de pétrole…



La place du réchauffement climatique dans les médias, dans les préoccupations des citoyens et dans le débat politique est sans cesse croissante, tout comme l’est la concentration en dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère.

La semaine précédant Noël, j’ai décortiqué les publicités de mon hypermarché le plus proche pour préparer le repas familial tant attendu. Et voici ce que j’ai pu concocter pour huit personnes avec, entre parenthèses, les kilomètres parcourus entre le pays de production et la Belgique ainsi que les kilogrammes de CO2 émis uniquement pour le transport aérien intercontinental de ces produits achetés. L’analyse se focalise sur le transport par voie aérienne puisque celui-ci émet, en moyenne, 60 fois plus de CO2 que le transport par voie maritime.

D’abord, pour faire joli, je fais trôner un magnifique bouquet de vingt roses au centre de la table des grands jours. La provenance de ces magnifiques fleurs est kényane et le mode de transport est aérien (6.550 km, 5,2 kg de CO2).

Le décorum bien planté, commençons donc par un velouté d’asperges aux langoustines. Le légume vert nous vient directement du Pérou par avion (10.500 km, 12,5 kg de CO2) et les langoustines ont été acheminées, une fois décortiquées et congelées, par bateau depuis l’Indonésie (14.000 km). Remarquez que, du point de vue des émissions de CO2, il est encore préférable d’acheter des langoustines élevées en Asie du Sud-Est plutôt que ce même crustacé pêché en Ecosse – quel paradoxe ! En effet, ce dernier, une fois attrapé dans les eaux européennes, va faire un périple extraordinaire par bateau jusqu’en Thaïlande d’où, une fois décortiqué, il retournera sur le marché européen (22.000 km). Une délocalisation due au fait que je préfère, en cette veille de Noël tout comme les 364 autres jours de l’année, acheter des crustacés décortiqués. Et comme 70% des consommateurs ont opté pour ce gain de temps…

Après deux bonnes bouteilles de Sauvignon blanc chilien (11.900 km) à la robe jaune pâle, nous attaquons le plat de consistance. Bien décidé à offrir un mets exotique à mes chers convives, j'ai longtemps hésité entre le springbok - cette belle antilope - de Namibie (8.300 km), le kangourou australien (16.700 km), l’autruche d’Afrique du Sud (8.900 km), la biche de Nouvelle-Zélande (18.700 km) et le bison canadien (5.600 km). Un peu perdu, je me suis finalement engagé à faire un simple steak-frites-salade bien de chez nous. Sous le titre peut-être rigolo «on en a pour son argentin», mon hypermarché m’offre un steak de boeuf argentin venu par avion (11.300 km, 14,5 kg de CO2) à un prix 30% inférieur au Blanc-Bleu-Belge… Comment résister ? Pour les frites faites maison, j’achète des pommes de terres labellisées «bio» qui viennent du Sud de la France par camion. Quant à la salade, elle vient d’Espagne. Alors, l’espace d’un instant, je m’interroge… Pourquoi dit-on que c’est le plat traditionnel belge par excellence ? Mais ce questionnement futile se dissipe rapidement car je dois vite ouvrir les bouteilles de Cabernet Sauvignon californien (8.900 km), une vraie merveille dont l’attaque en bouche est ronde et corsée.

Et c’est mon épouse qui se charge du dessert tant attendu. Une salade de fruits réalisée exclusivement avec les fruits frais en promotion trouvés au magasin. Tenez-vous bien, il s’agit de poires nashi de Corée du Sud, de mangues, papayes, figues et melons charentais du Brésil, de fruits de la passion de Colombie, de grenades des Etats-Unis, de fraises d'Israël, d’ananas d'Amérique Centrale, de cerises d'Argentine et de caramboles de Malaisie. Nous décidons d’y ajouter deux kiwis de Nouvelle-Zélande, une orange d’Afrique du Sud et une pomme belge pour que tous les continents soient représentés dans le même récipient. Evidemment, alors que nous approchons des douze coups de minuit, qu’il fait toujours 10°C dehors et que mon fils de trois ans me répète que ce n’est pas Noël puisqu’il n’y a pas encore eu de neige, un tel dessert a un coût : une distance cumulée de 126.000 kilomètres et une facture approximative de 9 kg de CO2 émis. Là-dessus, je débouche une bouteille de mousseux blanc de Tasmanie, une île au sud de l’Australie (17.100 km).

In fine, fleurs et vins compris, la distance totale parcourue par tous ces produits est de 209.000 kilomètres, plus de cinq tours du monde, avec les émissions de 41,3 kg de CO2. Cela équivaut aux émissions de CO2 d’un véhicule ordinaire parcourant la distance de 258 kilomètres, soit approximativement 15 litres d’essence pour moins de six kilogrammes de nourriture !
Pourtant, avec un joli bouquet de houx au centre de la table, une délicieuse soupe au potiron en entrée, suivie du même steak-frites-salade à base de produits locaux, une salade de fruits sans fraises, cerises … venues par avion et des vins français nous permettraient de diminuer de plus de 80% les émissions de CO2 dues au transport.

Veiller à ce que nous mettons dans notre assiette fait partie des multiples petits actes citoyens que nous pouvons poser pour diminuer notre empreinte écologique. Le transport de marchandises par voie aérienne était de 2 milliards de tonnes-kilomètres transportées en 1960. En 2006, ce chiffre est passé à 150 milliards. Et la part des émissions de CO2 due aux transports aériens s’accroît chaque année.

Un supermarché scande «Vivez comme vous voulez», un autre clame «Et tout devient possible». Nous en sommes intimement convaincus. Et si nous, consommateurs, n’achetons plus de cerises d’Argentine, de fraises d’Israël ou de myrtilles du Chili en hiver, ils n’en proposeront plus. Ensemble, nous pouvons forcer le changement. Et tout cela sans réellement perdre de notre confortable qualité de vie.

Mais pour que le consommateur s’y retrouve, il faut l’aider à faire son choix en connaissance de cause. Nous en appelons donc au politique pour qu’il légifère en la matière et impose aux distributeurs l’application de logos (un avion rouge et un bateau bleu, par exemple) indiquant systématiquement et clairement le mode de transport utilisé pour le transport intercontinental de ces marchandises.

Pierre Ozer , chargé de recherche au Département des Sciences et Gestion de l’Environnement, Université de Liège

Dominique Perrin, cherche
ur à la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux